Au début du XIXe siècle, un mouvement chrétien important d'étude des prophéties apocalyptiques des livres de Daniel et de l'Apocalypse se 
  propagea à travers le monde. Plus de quatre-vingts commentateurs de la Bible placèrent l'accomplissement de la période des « 2 300 jours » prophétiques du verset Daniel 8:14 (sur le principe qu'un jour prophétique est une année) à une date située vers le milieu du XIXe siècle (habituellement entre 1840 et 1847), pensant qu'il s'agissait du retour du Christ. Joseph Wolff, un juif allemand converti au christianisme (anglican), annonça ce message au Moyen-Orient et en Inde aux juifs, aux musulmans et aux hindous. En 1801, Manuel de Lacunza, un jésuite chilien, publia Le retour du Messie en gloire et en majesté. Ce livre circula en Espagne, en Italie et dans l'Amérique latine. Des prédicateurs protestants suscitèrent l'intérêt des foules : Louis Gaussen en Suisse et en France, Edward Irving en Angleterre, Thomas Playford en Australie.

Sur la base de cette prophétie de Daniel, William Miller conclut en 1818 que le retour visible de Jésus-Christ aurait lieu vers 1843-1844. Son mouvement prit de l'ampleur et fut appelé « le millérisme » ou « l'adventisme » mais étant interconfessionel, il ne se constitua pas formellement en une organisation religieuse. Assisté de dirigeants millérites comme Joshua Himes, Josiah Litch, Charles Fitch et de prédicateurs de confessions chrétiennes diverses, Miller annonça ce message à travers la Nouvelle-Angleterre. Cet enseignement allait complètement à contre-courant du « (post-)millénarisme », la croyance la plus répandue à l'époque, qui annonçait un millénaire de paix et de prospérité imminent sur terre. Par contraste, les millérites enseignaient l'ascension des croyants au ciel et la destruction de la terre. Sur dix-sept millions d'Américains, 150 000 attendaient le retour du Christ.

Après le « grand désappointement » du 22 octobre 1844, Miller reconnut s'être trompé mais il garda sa foi dans la doctrine du retour du Christ et rejeta fermement l'établissement d'une nouvelle date. Ce qui resta du mouvement millérite (54 000 personnes en 1860) se divisa en trois courants : les adventistes spiritualistes qui affirmèrent que Jésus était revenu en esprit à ce moment-là (ce groupe disparut au début du XXe siècle), les adventistes d'Albany qui abandonnèrent toute signification particulière à Daniel 8:14 (ils sont peu nombreux aujourd'hui), et un petit groupe d'adventistes sabbatistes (une cinquantaine de personnes en 1846) qui considéraient qu'il y avait eu une erreur, non sur la date mais sur la nature de l'évènement. C'est ce petit groupe qui grandira pour devenir « les adventistes du septième jour ».

Le courant des adventistes d'Albany (appelés ainsi après une convocation générale à Albany dans l'État de New York en mai 1845) fut de loin le courant adventiste le plus important mais à cause de divergences théologiques, il se scinda en plusieurs églises : l'Église de Dieu (Oregon, Illinois) déjà existant se séparait de ce groupe, les adventistes évangéliques en 1858, les chrétiens adventistes en 1860 et l'Union de l'avènement et de la vie en 1863[. Les chrétiens adventistes (25 600 membres en 2006) et l'Église de Dieu (600 membres) sont les seules dénominations du courant d'Albany à avoir survécu[. D’autres Églises dérivèrent d'un des trois courants issus du millérisme, telle que les Étudiants de la Bible qui deviendront plus tard les Témoins de Jéhovah. Ces derniers n'ont aucune affiliation historique avec les adventistes du septième jour.